L’IDÉE DE DÉPART :
Décorer et revaloriser notre quartier tout en créant du lien social. Création de 4 jours de fresques participatives à destination des habitants dans la cité Marcel Paul de l’Ile Saint Denis.
Après 4 années de fresques participatives avec les habitant.e.s dans 3 quartiers prioritaires de l’Ile-Saint-Denis, MURALS propose d’aller plus loin dans la réappropriation du territoire en mettant en place l’action COLORCITÉ, un projet mêlant animation culturelle et sociale et chantiers éducatifs à destination des jeunes du quartier, en partenariat avec les habitants et les associations locales.
LE PROJET :
Colorcité c’est un échange entre les habitants et les différents intervenants. C’est 4 jours de fresques participatives, avec 6 fresques participatives sur les murs des immeubles de la résidence. C’est aussi 5 ateliers créatifs et toiles collectives, dessines ton portrait, cellograff, custom de t shirt et tots bags, fresque à la craie. 8 artistes bénévoles ont pu intervenir : Nawak, Jober, Crazé, Pearl, Sandre, Namaste, Cubs, Miaoutoo. Au total, on dénombre environ 220 participants, avec des bénévoles et des jeunes de 16 à 23 ans en chantier pédagogique.
PENDANT LE PROJET
Enfants et adultes participent à différents projets, fresques participatives, ateliers, échanges autour de la justice. Sur place, mise en place de tickets, suite aux préinscriptions en ligne pour gérer les flux de participants. 30 enfants sont comptés par jour et une dizaine d’adultes les mercredi, jeudi, vendredi. On dénombre également une centaine de participants le samedi.
LES FRESQUES :
LES ARTISTES :
Colorcité c’est aussi la participation de 8 artistes autour de 6 fresques collaboratives avec les habitants de la cité Pagel à l’Ile Saint Denis. On retrouve dans l’ordre : Jober et Crazé, Sandre, Cubs, Namaste, Miaoutoo, Nawak et Pearl.
Retrouvez leur biographie ici : https://www.murals93.fr/collaborations/#artistes
Jober et Crazé graffent à l’entrée de la cité Marcel Paul, des fresques colorées avec des personnages semblant issus tout droit d’une bande dessinée, en gros, le mot bienvenue est tracée, presque noyée sous la vapeur d’un nuage ou d’une fumée, sous la demande des habitants.
@jober
Sandre lance l’idée de faire un « concours de grimaces » avec les habitants. Chacun va alors réaliser sa meilleure grimace. La posture du gagnant est alors repris dans la fresque de Sandre. Son univers évolue entre humour trash et personnages caricaturaux voir grimaçants. Elle s’intéresse également à la façon dont le street art peut être éphémère et passager. D’ailleurs le surnom « Sandre » vient de la « cendre » matière fragile, éphémère. La grimace est elle aussi quelque chose d’éphémère, un court instant partagé.
Par la suite, les enfants sont invités à venir dessiner sur leur mur leur portrait, après avoir participé à l’atelier « Créé un visage », où nous leur apprenons à dessiner leur autoportrait, en expliquant les différents axes du visage.
Cubs quant à lui va faire participer les habitants en leur proposant d’écrire leur prénom. L’artiste s’intéresse précisément au lettrage par le biais du graffiti et de la calligraphie. C’est alors un moyen pour tous d’en apprendre plus sur le lettrage et de styliser le leur. @cubs_vmd
Miaoutoo elle aussi fait participer petits et grands sur sa fresque, notamment dans le remplissage des couleurs des personnages, mais aussi dans la conception du graff de son train, qui rappelle l’univers urbain du street art, comme une mise en abyme de la ville.
On retrouve également en gros le mot « Color Cité » qui éclate et rappelle cette envie d’échange et de partage, de la couleur, des bombes et une envie d’égayer la ville.
Namaste va à son tour faire participer les habitants autour d’une cartographie où les lignes se croisent, se touchent et divaguent. La diffusion de son Tag comme un mantra graphique relèvant à elle seul d’un concept claire : La spiritualisation de l’espace urbain. L’idée étant d’éveiller la conscience d’une société de masse individualiste dans des villes souvent malades. Œuvrant aussi bien dans la rue, que dans les quartiers auprès du jeune public, Namasté questionne tout les jours depuis trois ans son statut d’artiste/artisan/tagueur à travers des storys immersives quotidiennes sur son compte instagram (@namastagrama).
Nawak nous peint une fresque sur la justice, avec un poing levé criant de vérité. Les visages des habitants y sont peints à l’intérieur avec la participation de l’artiste Pearl, qui dessine à son tour des visages à sa manière. Deux styles viennent alors se confronter. Aussi et surtout, les habitants viennent écrire leur ressenti sur cette notion de justice au sein de la cité, mais aussi d’une façon plus large, dans notre monde. La fresque favorise l’échange entre tous et entre toutes les générations confondues, du plus jeune au plus âgé. Chacun est invité à s’exprimer. Des cartes ont été réalisé au préalable, afin que chacun puisse parler, mais aussi écrire, lorsque les mots sont plus faciles à écrire qu’à dire. Ses fresques sont l’occasion de dialoguer avec le public, permettre à chacun de s’exprimer en couleur, de se réapproprier les lieux @nawak_paint
PEARL utilise également la peinture dans le but de sensibiliser et fédérer le public autour de problématiques sociétales. Considérant l’Art comme un levier de développement social et d’émancipation, elle crée des espaces de rencontre, d’échange et de pratique le temps d’ateliers participatifs.
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